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Valérie Pécresse appelle à « retrouver la fierté française »

La présidente de Libres ! lance un appel « pour une fierté française retrouvée » à l’occasion du 14 juillet. Dans une tribune adressée à Ouest-France, Valérie Pécresse rappelle que les nations sont mortelles, plaide pour « que cesse le dénigrement de notre pays » et invite à être « pleinement Français pour l’Europe ».



Tribune de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et présidente de Libres !


« Le 14 juillet, sur nos avenues, nos places de villages, il y a comme un parfum de France unie avec ses effluves de liberté et d’amitié. Nous venons de loin. Depuis vingt siècles, la France a dû se battre pour être et pour vivre.


« Sur l’acier de leurs sabres, les soldats de l’an II gravaient « Vive la nation ». Nous avons gagné des batailles, nous avons été envahis, nous nous sommes déchirés dans des guerres civiles, maintes fois nous fûmes dans la grandeur puis au bord du précipice, et, pourtant, nous sommes toujours là, parmi les toutes premières puissances du monde. Ce miracle français est l’œuvre d’une longue lignée d’hommes et de femmes qui a fait la France, par son travail acharné, son intelligence et son courage.


« Mais rien n’est acquis. Les nations sont mortelles. Nul, parmi nous, ne doit oublier le prix de la liberté et de l’indépendance. Comme tous les combattants de la France, nos soldats le vivent au péril de leur vie. Leurs valeurs ont pour noms patriotisme et honneur, bravoure et sens du sacrifice. Ce sont les valeurs de la force Barkhane qui paya de son sang le maintien de la stabilité au Sahel.


« Nos soldats ont la France dans la peau, mais à l’arrière qu’en est-il ? Nous voyons la République défiée par les séparatismes et le terrorisme islamiste. Nous voyons l’arc de triomphe vandalisé. Nous voyons des empires déployer leurs forces économiques, militaires ou culturelles sans se soucier des règles internationales que nous respectons. Sommes-nous encore la France ? Que serons-nous dans dix ans ? Le pessimisme et la soumission ne peuvent pas gagner.

« En ce jour du 14 juillet, j’en appelle à une fierté française retrouvée. Sachons mobiliser nos atouts, sachons être sûrs de nous. Que cesse le dénigrement de notre pays. Qu’on cesse de l’accuser de tous les maux. Ce procès est injuste. Il nous divise, nous rabaisse, nous enferre dans une impasse. Car comment intégrer les étrangers qui ont choisi la France, comment unir notre jeunesse, comment résister aux assauts de la mondialisation, si nous n’avons que mépris pour notre passé et pour notre identité nationale ?


« Notre Histoire a ses pages sombres qu’il faut regarder en face, mais elle a d’abord et surtout des pages lumineuses, traversées d’héroïsme, de conquêtes scientifiques et de rayonnement artistique. On ne rassemble pas un peuple, on ne le grandit pas, en lui intimant de marcher à l’ombre.


« A la cancel culture – cette culture de l’annulation qui nous vient d’outre-Atlantique – j’oppose notre ré-ancrage dans l’histoire française. Plutôt que le déni de soi, j’appelle à l’amour de soi. Plutôt que le reniement des racines, à la mémoire. Plutôt que le rejet de la France, à la tendresse pour Marianne.


« Le patriotisme est un magnifique sentiment. Par lui, nous sommes citoyens et solidaires, tenus par un fluide commun. Sans lui, nous sommes apatrides, chacun pour soi. Parce que le séparatisme et l’intégrisme avancent à travers nos autocritiques permanentes, soyons patriotes et républicains. Parce que l’Europe n’existe que par la force de ses nations, soyons pleinement Français pour l’Europe. Parce que la paix dans le monde commande la présence de la France, soyons souverains et universels.


« Cette année, le régiment de marche du Tchad – le RMT – ouvrira le défilé de l’armée de terre pour commémorer les 80 ans du « serment de Koufra » de mars 1941. À cette date, tout semblait fichu pour la France. Mais restait l’essentiel : l’orgueil d’une poignée d’hommes indomptables. Ces soldats du désert, rebelles venus de France et d’ailleurs, changèrent le cours de notre histoire. Nous n’avons pas à nous excuser d’avoir eu des héros. Avec tous les Français qui veulent former une nation unie pour réussir ensemble, je me battrai pour notre fierté française retrouvée. »

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